Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Poupée d'ivoire
20 janvier 2007

La matineuse.

L'aube diaphane, au loin se lève, éolienne ballerine aux pas légers, les bras déployés, ailes de cygne, dont la grâce n'est plus à vantée.
Port altier, figure de Déesse, sur le sol gelé, tombent ses caresses, un vent effacé, une brise printanière, de son goût sucré, chasse l'hiver.
Les pales luisants, du soleil naissant, baignent les lieux, d'un rose injurieux, et déjà sur l'herbe, mille perles argentées, mouillent de candeur, les feuillages souillés.
Un lac aux eaux sombres, aux clairs reflets, spectre d'une lueur, déjà renouvelée, un cygne d'une blancheur, pure, immaculée, si claire que la lune, qui s'est ensauvée.
Puis quelques roseaux, fiérement dressés, dansant sur les flots, comme des feux follets, plus loin, oscillant, tranquilles navires, lotus couleur sang, vêtus à ravir.
Et là, onirisme suprême, rêveuse apparition, muse de ce poème, amère illusion, sa robe si claire, que la douce aurore, répend d'un languissant air, autour d'elle de l'or.
Les yeux fermés, paupières closes, sur des prunelles bleutées, qui ont vu bien des choses.
Mystique froideure, dévote du matin, délicate fleur, invoque tous les saints. Sa chevelure d'ébène, si noir que la nuit, tombe avec mille peines, sur ses épaules arrondies, blanches comme l'aubépine, et de ses lèvres incarnat sortent des litanies, languissantes supplications, aux mirages et autres illusions.
Et la voilà qui lève, et se jette dans les flots, ce n'était qu'une nymphe rêveuse, que ne pourraient décrire les mots.
L'aube diaphane au loin se lève, ce n'est qu'un luisant blafard, qui se meurt et qui crève, face à la fille des nénuphars.
L'aube diaphane au loin se lève, et je vous le dis, aucune aurore ne fut si belle, que la matineuse endormie.

Imageophr

Publicité
Publicité
Commentaires
Poupée d'ivoire
Publicité
Publicité